Charlie, les filles lui disent merci (Good Luck Chuck)
Quand Charlie avait 10 ans, il a refusé d'embrasser une fille un peu étrange, alors celle-ci lui a jeté un sort. Charlie a maintenant 35 ans, il a réussi sa vie professionnelle, mais ne trouve pas de compagne. Pire, il se rend compte que chacune des femmes avec qui il a eu une aventure a épousé l'homme qu'elle a connu juste après lui ! Sa réputation de " porte-bonheur " fait vite le tour de la ville, et toutes les femmes qui veulent se marier se jettent dans ses bras dans l'espoir qu'après une nuit avec lui, elles trouveront l'homme de leur vie.
S'il a toutes les femmes qu'il veut, Charlie n'a pas encore rencontré l'amour, le vrai, et il est plus seul que jamais... Jusqu'à ce qu'il fasse la connaissance de la très jolie Cam. Cette spécialiste des pingouins ne le laisse pas de glace... Mais pour pouvoir vivre une véritable histoire d'amour, il faut qu'il découvre au plus vite comment rompre la malédiction, avant que la fille de ses rêves n'épouse l'homme qu'elle connaîtra après lui.
Le public qui s'est esclaffé devant le premier American Pie a vieilli... mais il se peut qu'une partie n'ait pas évolué des masses du point de vue cinéphilique depuis. C'est essentiellement aux trentenaires nostalgiques de ce fameux humour ras du slip que s'adresse Charlie, les filles lui disent merci. Le nouveau porte-drapeau s'appelle Dane Cook, largement plus connu aux States pour ses spectacles de stand-up (et bien meilleur dans Mr. Brooks). 1h36 durant, on a donc de le plaisir et l'avantage de voir le gaillard faire l'étalon pour des dizaines de pépées, draguer des boudins et s'humilier avec le sourire.
Le gros problème de Charlie, les filles lui disent merci, c'est que la grande majorité des gags que l'on y trouve tombent à plat... A ce titre, la bande-annonce est un sacré pipotage: à l'en croire, ce serait un nouveau Mary à tout prix, Jessica Alba remplaçant Cameron Diaz en poissarde invétérée. Or, cet aspect est rapidement rangé au placard au profit d'un humour grivois lorgnant du côté de 40 jours et 40 nuits, Boat Trip et pire encore Norbit ! Ce terrain miné pourrait passer si l'on ne devait pas supporter le pire "copain du héros" (comment quiconque pourrait se coltiner pareil boulet ?) de l'histoire du cinématographe. Dan Folger est absolument abject en frustré déversant des tombereaux d'insanités. C'est un peu comme s'il fallait se laver les yeux après chacune de ses apparitions... ! Cet "élément" fait basculer la farce dans le graveleux infréquentable. On reste aussi interdit devant la courte scène insérée dans le générique de fin: plus consternant et gerbant (pardonnez l'expression) que drôle.
Au milieu du désastre, Jessica Alba reste une actrice limitée, mais fait bonne figure avec son sourire et son physique avenant. Bref, Mark Helfrich est à des années lumières du talent des frères Farrelly. A la fois très modérément romantique, drôle et sexy... archi dispensable donc !
