Kinotron: Watchmen

Publié le par nikko13

Watchmen - les Gardiens.

Aventure à la fois complexe et mystérieuse sur plusieurs niveaux, Watchmen - Les Gardiens se déroule dans une Amérique alternative de 1985 où les super-héros font partie du quotidien et où l'Horloge de l'Apocalypse - symbole de la tension entre les Etats-Unis et l'Union Soviétique - indique en permanence minuit moins cinq. Lorsque l'un de ses anciens collègues est assassiné, Rorschach, un justicier masqué un peu à plat mais non moins déterminé, va découvrir un complot qui menace de tuer et de discréditer les super-héros du passé et du présent...
 

Malin Akerman. Paramount Pictures FrancePromotion. dire que la promotion de Watchmen est à côté de la plaque est un euphémisme. Je vois d'ici les nombreux innocents (en gros ceux qui ne connaissent pas le roman graphique d'Alan Moore) qui s'engouffreront dans les salles de projection en pensant voir un blockbuster un peu déjanté... qui vont se retrouver devant un trip furieux, élaboré et volontiers mystique. Alors attention, Watchmen ce n'est pas Iron Man (qui était fun et décomplexé), ni The Dark Knight (qui était sombre mais un peu ennuyeux). Il serait plus proche d'un Mystery men (un pastiche pas vraiment réussi avec Ben Stiller) ou des Indestructibles qui qui tous deux s'amusent à secouer le mythe des super-héros, qui eux aussi ont du vague à l'âme.

Critiques à la con. l'autre jour je suis tombé sur la rubrique cinéma du Grand Journal de Canal +. Quelle n'a pas pas été m'a surprise d'entendre les trois critiques du jour balancer des qualificatifs improbables sur le film (enfin surtout le sieur Lefort de Libération) : manichéen ?! action non-stop ?! film "pop-corn" ?! Oh, mec, c'est pas bien de parler de quelque chose que l'on a pas vu (et si tu t'es endormi, autant le dire franco).

Pré-requis : je ne connaissais rien du matériau d'origine et je me suis laissé happer par l'intrigue sans me poser de question. J'étais dans le mood pour me faire surprendre et Zack Snyder y est parvenu avec brio. Les 2h45 du film sont passées comme une lettre à la poste. J'ai adoré le sublime générique de début (40 ans d'histoire des Etats-Unis revus à la sauce Minutemen puis Watchmen, ça c'est une introduction) et la suite était à la hauteur. Le film est d'une densité impressionnante, les personnages explorés avec minutie... et je n'ai jamais perdu le fil ! Si j'ai aimé en savoir plus sur ce salaud de Comédien comme sur le métaphysique Docteur Manhattan, j'ai aussi pris plaisir à assister aux quelques bastons et excès gore qui émaillent le récit. Seul bémol : le dernier acte du film - bien qu'astucieux - est un peu moins percutant, d'autant qu'il se focalise sur le personnage Ozymandias qui est le plus fade (niveau interprétation du moins).

Jeffrey Dean Morgan et Carla Gugino. Paramount Pictures FranceActeurs : Zack Snyder a eu le nez creux. Jacky Earle Haley incarne un Rorschach dépressif et inquiétant (en dépit de la cagoule qui cache son visage), Malin Ackerman est une délicieuse Spectre soyeux (caliente !), Patrick Wilson un surprenant binoclard qui se révèle une fois enfilé le costume du Hibou... sans parler de Jeffrey Dean Morgan formidable en Comédien absolument détestable et Billy Crudup qui se cache derrière l'évanescent Docteur Manhattan.

Et puisque j'ai partagé cette séance avec ce cher acariatre, voici un petit push en faveur de l'article déposé sur son excellent blog. Je signale qu'il n'a pas vraiment adhéré...



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