Kinotron: Tel père, telle fille

Publié le par nikko13

Tel père, telle fille

Bruno, petite rock-star has been, vit toujours aux crochets de sa petite amie. Les temps sont durs... surtout quand une ex ressurgit de nulle part pour lui apprendre qu'il est le père de Nancy, 13 ans, dont il n'a jamais soupçonné l'existence. Il va alors faire la connaissance de cette jeune fille bien déterminée à vivre pleinement sa crise d'adolescence, alors que lui-même n'en est pas encore sorti. Epaulé par sa meilleure amie Sandra, c'est l'occasion pour Bruno de grandir enfin...

Daisy Broom et Vincent Elbaz. SND Elodie Bouchez. SND

Tel père, tel fille soit le prototype du petit film français dépourvu de tout intérêt: pas drôle, mal joué, inintéressant et superficiel. Merci au newcomer Olivier de Plas pour ce véritable calvaire sur pellicule. Que le film soit l'adaptation du livre Teen Spirit signé Virginie Despentes, et que le scénario ait été travaillé par Bernard Jeanjean (réalisateur du déjà tiède J'me sens pas belle) ne change rien à l'affaire.

Il faut dire que le niveau est plombé d'entrée par la prestation de Vincent Elbaz. Déjà pas convaincu par le talent de ce jeune homme, je n'ai pu que constater un épisode négatif de plus. Son côté blasé, glandeur et antisocial n'a rien de crédible, et ça ne s'arrange pas avec l'éclosion d'un sentiment paternel. Sa relation avec sa fille Nancy (Daisy Broom, qui passe de la poupée maligne à l'ado rebelle sans faire dans la nuance) restera désespérément superficielle. Les autres actrices présentes ne font pas plus d'étincelles. Léa Drucker ne convainc pas en mère à moitié antipathique ("Je me suis occupée d'elle pendant 13 ans, tu peux bien t'en occuper quelques mois non ?") et Frédérique Bel à de sérieux problèmes de justesse. De son côté, Elodie Bouchez ne force pas son talent en jouant la bonne copine un peu molle et peu regardante.

Ce qui m'a le plus attristé, c'est le pseudo background "rock" de Bruno. Il suffit d'entendre les chansons de début et fin pour s'arracher les cheveux. Non seulement c'est rythmiquement naze mais Elbaz chante comme une casserole (et puis les paroles pachydermiques du dernier morceau... my god). A force de médiocrité et de d'ennui, Tel père telle fille en deviendrait presque sinistre. Aurait pu se contenter du statut de modeste téléfilm !



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N
Oui j'avoue être parfois dur avec certains films. Mais franchement Tel père telle fille m'a confondu par sa paresse.
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D
Oh! Perso j'avais trouvé ça bien sympa et sans prétention.
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