Kinotron: La Môme

Publié le par nikko13

La Môme

De son enfance miséreuse à la gloire, de ses victoires à ses blessures, de Belleville à New York, l'exceptionnel parcours d'Edith Piaf. A travers un destin plus incroyable qu'un roman, découvrez l'âme d'une artiste et le coeur d'une femme. Intime, intense, fragile et indestructible, dévouée à son art jusqu'au sacrifice, voici la plus immortelle des chanteuses.

Marion Cotillard. TFM Distribution Emmanuelle Seigner et Manon Chevallier. TFM Distribution

C'est bon, c'est fait, j'ai enfin vu le "film français événement de l'année 2007". Le principal challenge de La Môme était de m'intéresser à la vie d'Edith Piaf et de me sensibiliser à son oeuvre.

J'ai un certain respect pour cette chanteuse mais je n'ai jamais accroché. Pire, "La Vie en Rose" et "Non, je ne regrette rien" m'insupportent à chaque écoute fortuite. La Môme n'a pas fait de miracle. La réalisation d'Olivier Dahan n'est pas à mettre en cause: la photo est belle, les reconstitutions d'époques diverses soignées et quelques séquences sont techniquement brillantes (mention à la nouvelle de la disparition de Marcel Cerdan). De même, le montage n'hésitant pas à aller et venir entre les époques m'a épaté par sa lisibilité.

L'interprétation de Marion Cotillard est assez impressionnante dans un premier temps... mais trop d'excès au détour de quelques scènes finissent par parasiter les moments justes. Très simplement, sa jeunesse apparaît traitée avec soin tandis que les dernières années (1959 à 63) entendent s'appesantir sur la vieillesse prématurée, la solitude, la faillite physique et morale de la chanteurse. Trop de maquillage, de tics et de flashbacks sur-signifiants à mon goût. Ayant visionné des extraits de concerts en 1961 (oui, j'ai tenu à m'informer plus avant), il me semble que Piaf aurait mérité un peu plus de... lumière sur cette période crépusculaire.

Biopic couvrant 48 années de vie, La Môme souffre également d'oublis agaçants. Si Marcel Cerdan est présenté comme le grand amour, on ne trouve aucune mention de son premier enfant (né alors qu'elle avait 17 ans, mort 2 ans plus tard), de son aventure avec Moustaki, de son mariage - un an avant sa mort - avec le jeune Théo Sarapo... Rien non plus sur son activité pendant la seconde guerre mondiale.

Dans l'ombre de Piaf / Cotillard, les autres personnages ont bien du mal à exister. Gérard Depardieu (Louis Leplée), Jean-Pierre Martins (Cerdan), Sylvie Testud (Mômonne), Pascal Gréggory (Louis Barrier) sont plutôt bons, mais ne restent que fonctionnels. Plutôt pénalisant pour l'entourage d'une femme qui semblait aimer les amis plus que tout.

La Môme est agréable à regarder et brillamment mis en scène mais par trop lacunaire à mon goût (problème récurrent du genre je l'avoue).



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