Kinotron: Horton

Horton (Horton ears a Who)

Imaginatif et extravagant, Horton est un éléphant qui sait prendre la vie du bon côté. Lorsqu'il entend un appel au secours en provenance d'un tout petit grain de poussière flottant dans les airs, son sang ne fait qu'un tour : il est convaincu que même s'il ne peut pas la voir, il existe une forme de vie sur ce petit bout de rien.

Horton ne se trompe pas : c'est même une ville qui y est installée, Zouville, et cette cité et ses microscopiques habitants, les Zous, sont en grand danger.

 

Il y a quelques semaines, j'étais à la limite de l'overdose au sujet de Horton: la bande-annonce passait en boucle dans le bus qui me conduisait sur les blanches pistes des Alpes suisses. Certes, la mention "Par les créateurs de L'âge de glace" (bon point) ne pouvait être manquée, mais le look de cette adaptation d'une oeuvre du Dr. Seuss avait un côté trop Madagascar (une vilaine daube) pour m'enthousiasmer.

Et puis, et puis... On se laisse aller parce que l'éléphant a l'air bien sympa et que l'on a pas tout à fait perdu son âme de gamin. Bilan: aucun regret. Horton c'est une petite bombe à voir absolument en VO (qui voudrait de Dany Boon en VF alors que l'on a le duo Jim Carrey et Steve Carell à l'origine ?).

Toute la force de ce dessin animé réside dans ses personnages - par exemple Vlad, délectable - et ses dialogues, car les amateurs d'action (je pense aux mémorables séquences des deux L'âge de glace qui ne trouvent pas d'équivalent ici) pourront se sentir frustrés. Ceci vaut pour les jeunes enfants, qui passeront à côté de nombreux gags.

Pour la forme, deux regrets: une morale un peu tarte à la crème sur le mode "acceptons nos différences" et le personnage de Morton, pas vraiment abouti.

Quoi qu'il en soit, les créatifs qui se cachent derrière le studio Blue Sky font figure d'excellent outsiders. Encore loin derrière Pixar, mais bien devant DreamWorks !