Kinotron: REC
Angela est journaliste pour une télévision locale. Accompagnée de son caméraman, elle relate le quotidien de ceux qui travaillent la nuit. Ce soir, elle est dans une caserne de pompiers. La nuit est calme, aucune urgence. Jusqu'au coup de fil d'une vieille dame qui réclame du secours. Le tandem suit les pompiers et découvre en arrivant sur place des voisins très inquiets. D'horribles cris ont été entendus à l'étage... |
REC fait un bien fou dans un cinéma d'horreur qui a beaucoup de mal à innover, se contentant de remaker les classiques ou les idées venues d'Asie. Moteur d'un certain renouveau (via Les Autres ou Fragile) même l'Espagne était sur le point de s'engluer dans de sempiternelles histoires de grandes maisons isolées hantées par des fantômes mal lunés. Jaume Balaguero et son complice Paco Plaza ont donc planché sur ce qui pourrait faire frissonner de nouveau le public.
Le résultat s'appelle REC. Sa recette: reprendre à son compte les notions de temps (presque) réel et de caméra témoin plongée au coeur du cauchemar. Une immersion inaugurée par Le Projet Blair Witch (il y a bientôt 10 ans) et qui vient de trouver un écho dans les récents Cloverfield et Diary of the Dead, eux-mêmes symptomatiques de notre rapport à l'image désormais très "YouTubisé"...
L'histoire de REC est donc simplissime, les personnages immédiatement identifiables... et l'efficacité peut faire le reste. Les 70 minutes passent comme une flèche. Le huis clos virant au furieux jeu de massacre ne laisse jamais retomber la pression... avec en apothéose une éprouvante plongée dans l'obscurité. Viva Espana !