Kinotron express: Ma vie n'est pas une comédie romantique, Stop-Loss

Publié le par nikko13

Ma vie n'est pas une comédie romantique

Thomas a 35 ans, il vient de se faire larguer par ce qu'il considérait comme la femme de sa vie et consécutivement, se voit contraint à retourner vivre chez ses parents. Un beau jour, alors qu'il traîne dans le rayon papier WC du centre commercial voisin, Thomas rencontre Florence, une amie d'enfance. Cette dernière se prévaut d'une vie familliale radieuse: mari agent immobilier, jolie maison, deux enfants sympas... Mais tout va basculer le temps d'une soirée ! 

Laurent Ournac et Gilles Lellouche. Studio Canal Marie Gillain et Gilles Lellouche. Studio Canal

Médiocre, hideux, interminable et éventuellement immoral, Ma vie n'est pas une comédie romantique est un "truc filmique" quasiment irregardable. Le réalisateur Marc Gibaja a fait ses armes sur le programme court La minute Blonde. Il aurait mieux fait de s'y cantonner. Gilles Lellouche vient une nouvelle fois gacher son (petit) talent dans une comédie romantique de troisième zone. Dans la peau d'un testeur de jeux vidéo blasé, on ne peut pas dire qu'il fasse des étincelles. Sa partenaire du jour est Marie Gillain. D'ordinaire mignonne à croquer, elle livre une performance proche du zéro, en plus d'être coiffée et fagotée comme un sac !

Mais le pire est ailleurs. Dans ces dialogues d'une platitude exaspérante. Sinon ces références (Quand Harry rencontre Sally, Love Actually) recyclées sans une once de malice ni de talent. A moins que l'on s'attarde sur la brillante idée d'une ado de 15 ans couchant avec trentenaire bouffi (horriblement interprété par Laurent Ournac). Absolument rien à sauver du désastre.

Stop-Loss

Le soldat Brandon King revient dans son Texas natal après une trop longue mobilisation sur le territoire irakien. Pour lui c'est un soulagement mais aussi une douleur. Sa dernière mission sur le terrain a été marquée par la mort de plusieurs de ses camarades, pris au piège de la guerilla urbaine. Fêté comme un héros par la population (à l'instar de ses amis survivants), il réalise vite qu'un autre combat commence. Celui de - peut être - retrouver une vie normale. Pourtant Brandon déchante vite lorsqu'on lui apprend qu'en dépit des promesses du gouvernement, il va devoir refaire son paquetage...

Plusieurs années après un Boys don't cry acclamé par la critique, Kimberly Pierce revient avec un nouveau film mettant en avant un personnage principal à la recherche d'un certain équilibre mais contraint de survivre à la rudesse de la vie et du système en empruntant des voies détournées et fatalement inconfortables. 

Stop-Loss choisit très vite de s'éloigner de la dénonciation politique pour se focaliser sur les personnages et le mal qui les rongent. L'impact n'en est pas moins fort. Les stigmates physiques et psychologiques de la guerre sont dévoilés sans trop verser dans le pathos. On constate simplement ces vies gâchées sinon ruinées.

Arrivant après Jarhead, Home of the Brave, Lions et agneaux, Battle for Haditah, Redacted ou encore La vallée d'Elah (dont Stop-Loss est assez proche, l'intrigue en moins), le film de Kimberly Pierce sonne généralement juste, mais il est autorisé de lui reprocher de ne pas prendre fermement parti... et de trop se cantonner à une absence "d'effets" quitte à en devenir parfois longuet.



Publié dans Kinotron

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V
Le quatuor américain se joint à l'expédition, estimant qu'il ne serait pas dénué d'intérêt de délaisser piscine et cocktails pour découvrir un peu du patrimoine local
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M
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