Kinotron: Sans Sarah rien ne va !
Sans Sarah rien ne va ! (Forgetting Sarah Marshall)
Compositeur de musique de son état, Peter est également fou amoureux de Sarah Marshall, star d'une fameuse série policière. A son grand désespoir, la belle blonde lui déclare un jour que l'histoire est terminée. Le monde s'écroule pour le garçon qui décide de noyer son chagrin dans l'alcool et les coups d'un soir. Peine perdue. En dernier recours, Peter décide de prendre quelques jours de repos dans un hôtel de rêve à Hawaï. L'accueil se déroule pour le mieux puisqu'il fait la rencontre de Rachel, une ravissante employée. A peine le temps d'en profiter qu'une vision d'horreur se profile à l'horizon. Sarah Marshall, au bras de son nouveau mec, une rock star excentrique sont descendus dans le même établissement...
Les limites des productions Apatow sont désormais atteintes. Qui a vu 40 ans et toujours puceau ou En cloque, mode d'emploi n'aura rien de bien neuf à se mettre sous la dent dans cette réalisation sous traitée à un "yes-man" de son entourage. Un mec mid-age, mid-class, mid-charismatic (voire low dans le cas présent) fait face aux affres de toute vie sentimentale qui se respecte, non sans quelques blagues potaches et dialogues gratinés. Super original quoi.
Pour moi, il y a incontestablement arnaque avec ces loosers affichés à longueur de pellicule qui parviennent toujours à emballer (tôt ou tard) de véritables bombes ! Et même en tolérant encore une fois la formule, l'absence de charme des protagonistes comme la vacuité du scénario finissent par couler le frêle édifice (basé sur une bête promesse de rires formatés). Sans Sarah rien ne va ! est donc plombé par les prestations fadasses de Jason Segel (une véritable endive) et Kristen Bell, que même le trublion Russell Brand ne parvient pas à épicer. Le reste du casting joue les (in)utilités, entre allusions salaces et humiliations diverses.
Quand un film semble s'amuser de son personnage principal en l'introduisant dans le plus simple appareil en train de pleurer comme un môme, il y a clairement un problème. Et si ça ne suffisait pas, Sans Sarah rien ne va ! est d'une laideur visuelle achevée.