Kinotron: Le drôle de Noël de Scrooge
Le drôle de Noël de Scrooge (A Christmas Carol)
Rangé des films "live" depuis 10 ans, Robert Zemeckis sest mis en tête de nous faire aimer des récits réalisés intégralement en images de synthèse, jonglant entre photoréalisme et pure fantaisie. Si la mayonnaise a fonctionné avec le brutal Beowulf (garni de séquences très impressionnantes), cest moins le cas avec le Polar Express et ce Drôle de Noël de Scrooge. La principale raison, cest que la magie convoquée par ces histoires (celle de Noël en loccurrence) a bien du mal à transpirer des amas de pixels qui figurent les personnages. Si le rendu des textures est bluffant, dautres lacunes ne sont pas surmontées : regards sans vie et raideur des mouvements interdisent tout sentiment daffection. Il faut croire que la chose est difficilement surmontable puisque 5 ans séparent ces réalisations (et au train ou vont les avancées technologiques ). Un malheur ne venant jamais seul, le scénario comme le design de ce Drôle de Noël de Scrooge ont tendance à plomber lambiance. Outre lhideux personnage principal, cest labsence de cohérence graphique qui ma choqué. Ainsi, le premier "esprit" est une pauvre bougie fichue dun faciès "spermatozoïdal" tandis que le second est un crispant géant barbu et hilare, flanqué de vilains oripeaux. Ca sarrange avec le troisième, qui nest autre que la mort dont lombre sétale sur les décors. Tout ça pour dire que le film est globalement moche et glacial. Dans la salle, les enfants naviguaient entre ennui et angoisse (quelques visions sont très sombres) tandis que quelques adultes se demandaient ce quil fichaient là. Décembre est assez triste, inutile de sinfliger cette punition pelliculée. On sauvera tout de même une scène de poursuite virevoltante et les plans aériens au dessus de Londres enneigée.