Kinotron: Drillbit Taylor
Alors qu'ils pensaient avoir engagé un garde du corps à bas prix, pour les protéger dans leur nouveau lycée, Filkins, Ronnie et Ryan vont découvrir à quel point les apparences peuvent être trompeuses.
Encore une production Judd Apatow ? Mais il ne s'arrête plus ce type ! Heureusement pour cette fois, la bonne humeur est de mise, les gags parviennent à surmonter le niveau de la ceinture et les mésaventures de ces trois gamins s'appuient sur suffisamment de rebondissements pour ne pas lasser. Ce bilan tient quasiment du miracle lorsque l'on considère que Dennis Dugan (réalisateur des pires films d'Adam Sandler) est aux commandes et que la présence d'Owen Wilson n'est pas un gage de qualité lorsqu'il s'agit de productions ultra-commerciales (type Moi et Dupree). Même s'il tient le rôle titre, il est vite évident que le blondinet n'est pas le moteur comique du film. Tout le mérite revient donc au trio de juniors, habité par un excellent sens du ridicule (qui ne tue jamais) et gavé de répliques qui font mouche. C'est un peu comme si Drillbit Taylor figurait la préquelle de Super Grave, avec une bande de mioches qui n'auraient pas encore fait connaissance avec le langage ordurier et les âffres des poussées hormonales incontrôlées.
Evidemment, Owen Wilson a lu aussi quelques scènes à se mettre sous la dent, surtout lorsqu'il pipote sur son aptitude au combat ou qu'il fait le malin en se faisant passer pour un prof. Bref, difficile de ne pas sympathiser avec cette réunion de loosers, surtout lorsque le script a la bonne idée de charger la mule sur le "bad guy" fédérateur, cible de toutes les haines et rancoeurs: un véritable ado psychopathe, odieux et manipulateur.
Certes, Drillbit Taylor ne présente aucun intérêt cinématographique, mais sur le plan du divertissement, il assure très convenablement son office.