Kinotron: Braquage à l'anglaise

Publié le par nikko13

Braquage à l'anglaise (The Bank Job)

Terry est un vendeur de voitures ayant le plus grand mal à joindre les deux bouts. Un jour, une amie d'enfance, Martine, vient lui proposer un braquage de banque quasiment "clef en main". Vivement intéressé (mais ne réalisant pas les conséquences d'une telle action) Terry ne tarde pas à s'entourer de quelques hommes de confiance.

L'équipe s'installe dans une boutique à deux pas de la banque et s'attaque au creusement d'un tunnel. En dépit de quelques complications, le coffre est atteint et le butin s'avère gigantesque. Mais la joie est de courte de durée lorsque les motivations de Martine sont découvertes. Des documents particulièrement sensibles sont désormais entre leurs mains. En plus de la police, un mafieux influent et les services secrets sont sur la brèche...

 

Passé assez vite du côté pas ultra glorieux de la force (via Cocktail, Guet-apens), le réalisateur d'origine néo-zélandaise Roger Donaldson a su - à l'instar d'un Phillip Noyce - reprendre les rênes de sa carrière en offrant presque coup sur coup Treize jours, Burt Munroe et aujourd'hui The Bank Job. Des films très différents mais tous traités avec une denrée rare, le style !

Son dernier bébé s'inspire de faits réels  - un braquage de banque très audacieux encore marqué d'importantes zones d'ombre - et en profite pour intégrer de récentes pistes plutôt osées... Ben oui, telle que présentée, l'opération aurait été mise sur pied pour s'emparer de clichés hum-hum de la Princesse Magareth (soeur de la Reine d'Angleterre que diable) ! Cette piste permet au film de prendre une dimension scénaristique plus intéressante et épaisse que d'ordinaire qui rassemble en vrac: un leader du mouvement "black power", le M-I 5, une taupe malgré elle, la police dans tous ses états, une bande de voleurs quasi amateurs, un producteur de films X véreux, un ex-officier de l'armée... Dans tout ce mic-mac, qui sont les bandits ? Qui sont les manipulateurs ? Les manipulés ?

Certes, l'importante quantité de protagonistes implique un traitement inégal. Le background le plus élaboré se concentre sur Terry (Jason Statham, au jeu limité mais très bien en leader naturel). Tant pis pour la proximité, mais c'est compréhensible: en moins de deux heures, il faut caser la préparation du casse, sa mise en oeuvre et tout le boxon qui s'en suit. Par bonheur, tout cela, The Bank Job vous le racontera très bien, avec un beau piqué d'image et une réconstitution des seventies très réussie en prime...



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