Kinonews de ce mois de mars...

OSS 117 : la gagnante !

Bon, j'avais annoncé la clôture du concours OSS 117 pour samedi prochain, mais le nombre de participants n'ayant pas bougé depuis quelques jours, je préfère couper la chique à cet intolérable suspense. La gagnante est Emilie C. puisqu'elle a su éviter les quelques pièges de mon questionnaire. Dans l'ordre, il fallait me dire que Hubert aime se battre, que Michel Hazanavicius a collaboré au scénario du piteux Delphine 1 Yvan 0, que le plus célèbre catcheur du 7ème art s'appelle Santo, qu'on ne voit pas de smiley dans la promo de Las Vegas Parano, qu'un traitre se reconnait à sa taille, que Jean Bruce n'a pas écrit Banco à Mexico, que Louise Monot a joué dans Les Cordier et qu'enfin Brice de Nice a tourné autour des 4 millions d'entrées. Emilie et la personne de son choix ira donc voir OSS 117 : Rio ne répond plus en avant-première le 26 mars prochain ! Enjoy !

Studio 37 sur la bonne voie ?

Studio 37 est une filiale d'Orange spécialisée dans le cinéma. Son engagement se concentre sur la co-production et l'acquisition de films français et européens. L'opérateur de télécommunications ayant lancé l'offensive sur le front des contenus (l'offre télévision par internet propose 5 chaînes cinéma exclusives), il semblait évident "que l'on est jamais mieux servi que par soi-même". 

Mais le cinéma est loin d'être une science exacte, et les premiers films issus de Studio 37 ont connu de belles déconvenues. Premier candidat sorti en février 2008, Ca se soigne ? (de Laurent Chouchan, avec Thierry Lhermitte) a réuni moins de 200 000 spectateurs. Sorti au coeur de l'été, Un monde à nous avec Edouard Baer dans son premier rôle dramatique est lui passé totalement inaperçu. Mais le gros coup était espéré pour la rentrée avec Coluche, l'hisoitre d'un mec avec un François-Xavier Demaison méconnaissable et une couverture presse relativement maousse. Las, peut-être en raison de la malédiction Antoine de Caunes réalisateur (si l'on s'en réfère aux flops des Morsures de l'aube, Monsieur N. et Désaccord parfait...) le sujet en or se transforme en plomb avec seulement 540 000 entrées France.

Bref, décollage laborieux pour Studio 37 ! L'année 2009 prouve néanmoins que l'entité s'intéresse à des genres très variés. La comédie avec Cyprien (film conspué par de nombreux spectateurs), le thriller avec Espion(s), le drame avec Welcome... et des projets plus auteurisants du style Barrage contre le pacifique et Je te mangerai. Dans ce lot sorti en moins d'un trimestre (une paille), le Elie Semoun déçoit mais le Nicolas Saada comme le Philippe Lioret trouvent leur public.

L'offensive ne va pas s'arrêter là. Plus d'une douzaine de films sont dans le "pipe" parmi lesquels le nouveau Didier Boudon intitulé Bambou, le premier film de Riad Sattouf (auteur des "pauvres aventures de Jérémie", que je conseille vivement) Les beaux gosses, un documentaire signé Nicolas Hulot Le syndrome du Titanic (murmuré pour Cannes) ou encore le nouveau Toledano / Nakache (Nos jours heureux) titré Tellement proches. Côté tournages en cours, Studio 37 s'attaque au dessin animé à succès Totally spies et récidive en matière de biopic (à ne pas foirer) avec Gainsbourg (vie héroïque) réalisé par - étonnant - Joann Sfar. Alors oui, ce nouvel acteur du cinéma français donne de quoi fonder quelques espoirs...

Plus les choses changent, plus elles restent les mêmes

Le 8 avril prochain aura comme un goût de déjà vu pour certains. En effet, Dominic Toretto et Brian O'Conner reviennent aux affaires ! Comment ça "c'est qui" ? Les personnages principaux de Fast & Furious 4 voyons ! Les interprètes du tout premier volet (c'était en 2001) ont donc décidé de repartir pour un tour.

Après un Fast & Furious 3 : Tokyo drift délocalisé comme son nom l'indique au Japon et doté d'un casting totalement inédit, on s'était dit que la franchise poursuivrait dans cette optique (budget limité, exploitation axée fans de tuning). Mais les voies d'Hollywood étant impénétrables, c'est plus un "reload" qui a été mis en marche. Il faut dire que les carrières des acteurs principaux ont pris du plomb dans l'aile.

Paul Walker a sans doute été le plus facile à convaincre. Déjà présent pour 2 Fast 2 Furious, le beau gosse n'a été crédité que d'un carton made in Walt Disney (Antartica, prisonniers du froid) en 2006 pour plusieurs déconvenues dans des projets plus matures (La peur au ventre, Bleu d'enfer, Les prisonniers du temps) et un navet cheap (Bobby Z).

En revanche, il est plus surprenant de revoir ce sacré Vin Diesel, puisque le grand gaillard avait refusé de revenir dans le second volet, en dépit d'un gros chéquos à la clé (il fît de même avec xXx). Cependant, de l'eau a coulé sous les ponts et Vin n'a eu que l'un blockbuster à se mettre sous la dent via... la production Disney Baby-sittor ! En effet, le reste est moins folichon entre le four notoire des Chroniques de Riddick (dont on ne verra - a priori - jamais le dernier volet), le passé inaperçu Jugez-moi coupable, le débilifiant Un homme à part... et évidemment cet impressionnant accident industriel qu'est Babylon A.D. !

Laissant volontairement de côté Jordana Brewster (qui n'a jamais vraiment décollé), je termine par Michelle Rodriguez, l'espoir de Girlfight, qui doit composer avec ses démons (alcoolisme, agressions) depuis 2003. Malheureusement, tout ceci a flingué sa réputation... ce qui lui a valu d'errer dans une réalisation d'Uwe Boll (BloodRayne) et de se faire rapidement virer du plateau de la série Lost. Aperçue depuis dans Bataille à Seattle, Michelle tente ici un timide come back...

Alors comme dit la promo de Fast & Furious 4 : nouveau modèle, pièces d'origine (même si elles ont un peu morflé entre temps). Avis aux nostalgiques.

(Merci à Snake Plissken pour le titre de cette notule)

Y'a comme un changement non ?

J'ai eu l'occasion de dire que la promotion du nouveau film de Gad Elmaleh, Coco, commençait à me saouler ? Non ? Alors voilà qui est dit : 2 heures de Gad dans un programme pourri du samedi soir sur TF1, bande annonce omniprésente (Allociné n'est pas en reste), diffusion opportuniste de Chouchou sur France 2, dvd du spectacle "Papa est en haut" sur les têtes de gondoles, Gad invité de la matinale d'Europe 1 tentant - en vain - de lâcher une ou deux vannes tant attendues par Marc-Olivier Fogiel... J'en peux plus ! Alors qu'il sorte ce film, qu'il fasse ses 5 millions d'entrées (c'est mon pronostic) et qu'on passe à autre chose (OSS 117 tiens).

Enfin cette promotion massive m'a ouvert les yeux sur un truc : Pascale Arbillot, qui joue la femme dudit Coco, a comme muté ou j'ai la berlue ? Est-ce la coiffure, un passage entre les mains de cette folle de Christina "mais ma chérie" Cordula (Nouveau look pour une nouvelle vie) ou un lifting qui l'a ainsi transformée ? Dur de reconnaître l'actrice vue dans L'extra-terrestre, Grégoire Moulin contre l'humanité et même Parlez-moi de la pluie dans celle de Coco... Je précise toutefois l'apprécier !