Ces succès qu'on regrette - épisode 2

Publié le par nikko13

Les Films Christian Fechner

Les Bronzés 3: quand les héros sont fatigués...

Le plus gros carton au box office français en 2006 est - à mes yeux - le signe évident du déclin de notre civilisation. Plus de 10 millions de spectateurs ont donc payé leur billet pour voir "ça" ? Les Bronzés 3 c'est l'enterrement d'un mythe, celui de la bande du Splendid.

A des millions d'années lumières des réussites que sont Les Bronzés et surtout Les Bronzés font du ski (c'était en 1978 et 1979 quand même), Les Bronzés 3: amis pour la vie prouve que le temps ne fait pas de cadeau. Les acteurs ne sont clairement plus dans leurs personnages. Marie-Anne Chazel se planque derrière une poitrine surdimensionnée, Michel Blanc n'a plus coeur à jouer les loosers et Gérard Jugnot ne parvient pas à faire rire en beauf envieux. D'un autre côté Lhermitte se limite à faire le bellâtre et Clavier... agace à force de faire du Clavier.

Tout ce petit monde s'est embourgeoisé et n'a pas réussi à accoucher d'un script autre que pitoyable. Les gags sont poussifs, les répliques vachardes manquent de spontanéité, l'intrigue est navrante... C'en serait presque sinistre.

Enfin, la troupe semblait ravie de ses retrouvailles. En plus, un tournage au soleil, c'est toujours bon à prendre... Mais au fait, le budget de 35 millions d'euros, il est parti dans quoi au juste ?

  

La trilogie Rush hour: le buddy-movie pour les nuls !

Je ne vais pas le cacher, je trouve Brett Ratner absolument odieux. Pour ce que j'en sais, ce type a tout de l'américain auto-satisfait. J'imagine qu'il doit être ravi de réaliser des films médiocres qui pourtant décrochent des millions. Si Dragon rouge évite le désastre, il a tout de même flingué la franchise X-men avec un piètre épisode 3, sans parler des navets Family man, After the sunset et Argent comptant.

Si Ratner est aujourd'hui un réalisateur qui compte à Hollywood, c'est malheureusement en raison de l'incompréhensible succès de la série Rush hour. Lorsque le premier épisode sort en 1998, personne - même la New Line qui produit - ne s'attend à un tel carton. Un bête buddy-movie rassemblant un black gouailleur (Chris Tucker) et un chinois expert en arts martiaux (Jackie Chan) n'avait qu'un potentiel limité pour casser des briques... surtout que L'arme fatale, 48 heures et d'autres avaient déjà quadrillé le terrain.

En première semaine le film encaisse 33 millions... pour terminer sur 141 millions de dollars ! Enorme. Le trio Ratner/Tucker/Chan ne boude pas son plaisir et récidive en 2001 avec Rush hour 2. Après les Etat-Unis, Hong Kong sert de décor et on y ajoute quelques vannes et combats peu inspirés. Le public perd la raison et se rue dans les salles: une première semaine à 67 millions (!) ouvre le chemin vers un total de 226 millions de dollars (et 347 dans le monde).

Face à ça, on se demande pourquoi des auteurs se creusent la caboche pour livrer des scripts originaux, intelligents, fins...

En 2007, voici qu'arrive Rush hour 3... qui se déroule à présent en France. Chris Tucker vient toucher son chèque tranquillou (sa filmo depuis 9 ans se limite à cette franchise). Roman Polanski et Max Von Sydow viennent cachotonner aux côtés des locaux Yvan Attal et Noémie Lenoir. Sachez que Aishwarya Rai, Tony Jaa, Gong Li et Steven Seagal étaient préssentis à différents stades du projet.

Quoi qu'il en soit, ça ne s'annonce pas plus brillant que les précédents. Même recette éculée au menu. Signe encourageant, le film n'a engrangé "que" 122 millions au box office US. Les ventes dvd et les recettes mondiales rendront l'objet bénéficiaire, mais c'est peut être annonciateur d'une fin... tant désirée par moi même personnellement.



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