Quinzaine 2009: I love you Phillip Morris

Publié le par nikko13

I love you Phillip Morris. Un film de Glenn Ficarra et John Requa avec Jim Carrey et Ewan McGregor. Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs 2009.

L'histoire vraie d'un ex-flic, ex-mari, ex-fraudeur en assurances, ex-prisonnier modèle et éternel amant d'un co-détenu nommé Phillip Morris. Steven Russell est prêt à tout pour ne jamais être séparé de l'homme de sa vie. Ce qui implique notamment de ne pas moisir en prison. Jusqu'où peut-on aller par amour ? Très loin si l'on en croit l'histoire incroyable de Steven Russell, un génie de l'évasion rattrapé par son romantisme.

Il me semble que chaque année la Quinzaine des Réalisateurs convie un film récréatif et sans prétention, destiné à mettre un peu légèreté dans un programme globalement ambitieux. En 2007 c'était Smiley Face, en 2008 l'hallucinant Voyage aux Pyrénées (certains ne s'en sont pas remis)... et cette fois-ci, I love you Phillip Morris. Un projet porté de longue date par Jim Carrey mais négligé par les majors (l'homosexualité des protagonistes semblant poser problème) qui a finalement vu le jour avec l'appui d'EuropaCorp, la boîte de Luc Besson.

Jim Carrey et Ewan McGregor. EuropaCorp DistributionI love you Phillip Morris est moins une romance qu'une comédie alerte sur un type qui a su se montrer très malin pour arriver à ses fins (toujours dans le court terme, malheureusement pour lui). Ainsi que l'égrène le synopsis, Jim Carrey - plutôt en forme - multiplie les évasions et arnaques, usant de stratagèmes variablement astucieux et machiavéliques... mais puisque l'amour est à la clef, il est difficile de lui en tenir rigueur. A ce petit jeu, la première moitié du film s'en sort mieux. Les rebondissements s'enchaînent, Steven dévoile sa nature et l'on suit avec une véritable bienveillance la naissance de l'amour qui va le lier à Phillip Morris (Ewan McGregor, délicieux dans la peau d'un amant tout en blondeur et naïveté). La seconde moitié se contente de "dérouler" en appuyant sur la radicalité des coups d'éclat de Steven qui l'isolent un peu plus de ce qui l'entoure (l'occasion pour les réalisateurs de taquiner le drame, avant revenir dans le rang).

Au-delà de la photographie lumineuse, la musique guillerette, les grimaces de Carrey et nombre de répliques qui font mouche, on aurait aimé explorer des facettes plus sombres esquissées ça et là. Il n'en sera rien. I love you Phillip Morris reste un film distrayant mais très inoffensif.



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