Kinotron: Transformers 2 : la revanche
Transformers 2 : la revanche (Transformers 2: revenge of the Fallen). Un film de Michael Bay avec Shia LaBeouf, Megan Fox, John Turturro...
Deux ans se sont écoulés depuis que Sam Witwicky a sauvé l'univers d'une bataille décisive entre les deux clans rivaux de robots extraterrestres. Malgré ses exploits, Sam reste un adolescent préoccupé par les soucis des jeunes gens de son âge : alors qu'il s'apprête à entrer à l'université, il doit se séparer de sa petite amie Mikaela et de ses parents pour la première fois de sa vie. Il lui faut aussi tenter d'expliquer son départ à son nouvel ami, le robot Bumblebee. Sam aspire à vivre une vie normale d'étudiant. Pourtant, la guerre entre les Autobots et les Decepticons va se rappeller à son bon souvenir...
A la base, Transformers 2 devait faire l'objet d'une séance "autodérisoire" en compagnie de mes complices Sebby et Alex. Pour d'obscures raisons d'agenda, ça ne s'est pas fait et je me suis retrouvé plusieurs semaines après en solo dans une salle décatie du Chesnay (écran rikiki et fauteuil défoncé en bonus) pour profiter du spectacle. Y'a pas a dire, un blockbuster débile, c'est plus marrant à plusieurs car pour le coup, j'ai un peu regardé ma montre. Ce sentiment n'était visiblement pas partagé par les autres spectateurs (dont la moyenne d'âge tournait autour de 13 ans) qui n'hésitaient pas à exprimer leurs encouragements à l'adresse des gentils Autobots.
C'est sur le tard et en dvd que j'ai découvert le premier Transformers. Malgré un certain scepticisme au premier abord, j'avais pleinement apprécié le spectacle composé d'un humour über beauf', de la beauté incandescente de Megan Fox et du ballet des robots se mettant sur la tronche. Logiquement, la séquelle s'emploie à enfoncer le clou 2 heures 30 durant... sauf que cette fois le scénario a du mal à camoufler son néant total. Le premier acte, s'étirant sur une bonne heure, a la mauvaise idée de se focaliser sur la vie des personnages en prenant des airs de mauvais teen movie. Shia LaBeouf se croit dans American pie tandis que Megan Fox (toujours aussi "wow") prend la pose dans des mini-shorts sur de grosses motos pimpées. Les périgrinations de Sam Witwicky ont tout de même un mérite : celui de nous faire découvrir la non moins charmante Isabel Lucas. Décidément ce Michael Bay est un esthète. Le nouveau David Hamilton en quelque sorte !
Entre deux gags graveleux, les robots ne tardent pas à démarrer les hostilités. Les gentils Optimus Prime et Bumblebee se voient adjoindre deux Jar-Jar Binks en feraille qui ont la bonne idée marketing de prendre la forme des futurs véhicules Chevrolet. Naturellement, chaque baston entre Decepticons et Autobots donne lieu à une destruction à grande échelle. Forêt, docks, autoroute, pyramides en font les frais. Techniquement, ça dépote. La caméra virevolte dans tous les sens et il est difficile de faire la différence entre effets numériques et plans live. Malgré tout, la lisibilité pose problème tant l'architecture des robots (petits et grands) est "torturée". Sans surprise, le morceau de bravoure se concentre sur un acte final se déroulant entre les pyramides égyptiennes et le site de Pétra en Jordanie (oubliant qu'il y a un petit morceau d'Israël entre les deux, mais passons). Bay en profite pour nous refourguer ses bons vieux tics puissance 10 : lumière mordorée, musique pompeuse à la Hans Zimmer, jolie frimousse avec hélicoptère en arrière plan au ralenti, vaillants militaires et maousses explosions. Des efforts louables, mais ça reste longuet et c'est avec un certain soulagement que l'on voit tomber les crédits de fin. Malgré quelques séquences à sauver (l'attaque démentielle d'un porte-avion au premier chef) il n'est pas dit que je me risquerai à voir le troisième volet, déjà annoncé.