Kinotron: Jumper
Depuis qu'il a découvert qu'il pouvait se téléporter n'importe où sur terre, David Rice ne connaît plus de limites. Grâce à son pouvoir, il peut déjeuner en Egypte sur la tête du Sphinx, passer la journée à faire du surf dans les Fidji et finir la soirée dans un bar londonien. Les murs ne l'arrêtent plus et aucun coffre de banque ne lui résiste. Libre comme personne, David vit dans l'insouciance la plus totale... mais les paladins ne vont plus tarder à agir.
Drôle de parcours pour Doug Liman. Après deux petits films fort sympathiques (Swingers et Go), le réalisateur a connu un succès international avec La mémoire dans la peau. Malheureusement, il embraya avec Mr & Mrs Smith, une fichue baudruche devant l'éternel ! Néanmoins, un "accident", ça peut arriver à tout le monde. Problème, son Jumper dégringole à un niveau proche du zéro.
Jumper donne furieusement envie d'avoir la capacité de téléportation... pour tout simplement "jumper" dans une autre salle de projection. En l'état, il s'agit d'un pauvre film d'action pour teenagers désoeuvrés. 1h23 sans âme à passer avec des acteurs sans intérêt. Diane Lane et Samuel L. Jackson assurent leur tiers prévisionnel tandis que Hayden Christensen démontre une nouvelle fois de sa totale absence de charisme.
Le concept de base aurait pu sauver les meubles, mais peine perdue. Nous ne saurons jamais pourquoi les jumpers bénéficient de cette capacité, ni qui sont leurs ennemis mortels appellés paladins... Il faut se contenter de voir une endive passer d'un lieu (plus ou moins) exotique à l'autre et tenter de ne pas s'endormir quand surgissent des tunnels de dialogues ineptes. Un mot sur les effets spéciaux: en plus d'être légers, ils ont le malheur d'être répétitifs à outrance.
A priori, deux suites étaient envisagées à ce Jumper. Espérons que le box office tiédasse dissuadera les producteurs. Un vrai calvaire.