Kinotron: J'irai dormir à Hollywood

Publié le par nikko13

J'irai dormir à Hollywood

Il s'appelle Antoine de Maximy et a décidé de conquérir les Etats-Unis : ses routes à pertes de vue, ses paysages grandioses, ses mythes en cinémascope, ses villes immenses, ses communautés, ses stars hollywoodiennes, ses anonymes...

D'est en ouest, notre voyageur filmeur prend la route. A pied, en stop, en taxi, en bus, à vélo et même... en corbillard ! New York, Miami, Nouvelle-Orléans, Las Vegas... En ligne de mire : Hollywood, où il espère se faire inviter chez une star pour la nuit !

Antoine de Maximy. Walt Disney Studios Motion Pictures France Antoine de Maximy. Walt Disney Studios Motion Pictures France

C'est vrai, Antoine de Maximy a eu une brillante idée : celle de partir à la découverte d'autres cultures, plus ou moins lointaines, muni de quelques mini-caméras. J'avais vu l'une de ses émissions au Portugal, et le côté "routard candide" offrait de quelques tranches d'évasion insolites et relativement réalistes.

J'irai dormir à Hollywood se propose de nous montrer les Etats-Unis sous un angle très humain, sans fard. Les rencontres se succèdent, tantôt cocasses, tantôt inquiétantes... En face, Maximy se met (beaucoup) en scène... et ses réactions sympathiques au départ finissent par devenir assomantes et limite manipulatrices. En outre, l'impérieuse nécessité de faire "un film de cinéma" appelle des vignettes qui ébranlent le côté authentique de l'entreprise (le making of m'intéresserait pour clarifier tout ça).

Malheureusement, on a sans cesse l'impression de rester à la surface des choses. Les questions d'Antoine manquent souvent d'intérêt sinon d'audace, le background des individus croisés n'étant jamais étayé (et quand c'est le cas, c'est très schématique) notamment lorsqu'il croise une famille Navajo ou un drôle de duo New-Yorkais.

En y repensant, il aurait été également audacieux de zapper l'objectif "de dormir chez une célébrité". Promesse qui visiblement ennuie l'auteur, puisqu'il se refuse à "pipeauter" un minimum lorsqu'il a l'opportunité de rentrer dans une grosse propriété. Sa tentative idiote pour s'approcher d'un Will Smith (qui lui est inconnu) est une autre séquence parfaitement dispensable. C'est ainsi que le film se termine en roues libres et sans trop d'idées par une rencontre prolongée avec un courageux SDF.

J'irai dormir à Hollywood : sympa sur le moment mais un tantinet creux avec le recul.



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