Kinotron: Hitcher, 300, Taxi 4...

Publié le par nikko13

 This is Spartaaaaaaaaaaaaaaaaa ! Voila l'argument massue exprimé par un Gérard Butler athlétique (mais néanmoins en slip) qui m'a donné envie de voir 300, adaptation de la graphic novel signée Frank Miller. Alors pour mettre tout le monde à l'aise, je confesse n'avoir trouvé dans ce film aucun message subliminal sur la toute puissance américaine, ni même une promotion de l'eugénisme comme solution à tous les problèmes (je laisse ça aux critiques intelligents). 300 est tout simplement un bon vieux bourrinage qui ne fait pas dans le détail. Zack Snyder, déjà aux commandes de l'excellent L'armée des morts propose un univers quasiment inédit avec de splendides décors en CGI. Visuellement, "ça tape". L'instinct est aussi servi au niveau des batailles. Comme dans un jeu vidéo, les adversaires de nos amis spartiates sont à chaque offensive plus hideux et mortels. Les nombreux ralentis ne font rien rater du spectacle.

Reste que le film reste un peu en surface. On aurait bien aimé voir Leonidas ou son charismatique adversaire Xerxes exister un peu plus. L'autre point faible provient des scènes "pendant ce temps, à Sparte" avec une Reine occupée à défendre les vues de son guerrier de mari. A ce stade, tout le monde s'en moque. On veut la bagarre ! Un bon divertissement.

Affiche américaine. Rogue Pictures Vouloir faire le remake de Hitcher (1986) c'est un petit peu sacrilège (et inutile). Encore aujourd'hui, le film de Robert Harmon fonctionne à merveille, porté par l'inoubliable Rutger Hauer. Ceci dit, Michael Bay et son staff de Platinum Dunes a produit les deux excellentes relectures de Massacre à la tronçonneuse (et un Amityville un peu moins percutant). Il se pouvait donc que cette nouvelle adaptation soit inspirée. C'est à moitié le cas.

Cette fois, la réalisation est confiée au clippeur Dave Meyers. L'histoire démarre avec Grace et Jim (Julie Bush et Zachary Knighton) qui partent fêter le spring break. Chemin faisant, ils manquent d'écraser un auto-stoppeur. Une station service plus loin, ce dernier parvient à monter dans leur voiture. Rapidement il dévoile son vilain penchant de psychopathe tueur... La bonne surprise, c'est que Sean Bean se sort avec les honneurs du rôle mythique qu'il endosse. Clairement, ce Jack Ryder est fasciné par la mort mais ne la craint en aucune manière. Face à lui les deux jeunes multiplient les décisions stupides qui vont les conduire à devenir les principaux suspects d'une cohorte de meurtres. Et quand ça se passe dans un film d'à peine 1h20, ça agace. Toutefois, le suspense se maintient et le dernier tiers fait preuve d'une vigueur sanguinaire décomplexée (avec un plan bien atroce en acmée). Pour les fanas du genre, ce Hitcher est donc fréquentable.

 Je me laisse aller dans mes choix. Je savais pertinemment que la licence Taxi était morte et enterrée. Le premier était bon, le second amusant au second degré... et le troisième irrémédiablement mauvais. C'est alors que surgit un quatrième opus que plus personne n'attendait. Ceci dit, Luc Besson sait bien qu'il y aura un public de fidèles pour un peu d'easy money. Car à moins d'avoir gonflé les salaires ou les factures, le budget de Taxi 4 ne se voit pas à l'écran. Ca sent l'économie et pire, l'absence totale d'inspiration.

Pour la troisième fois, Gérard Krawczyk est derrière la caméra. Et il a dû faire la sieste tout du long par excès de Pastis ! D'un autre côté, le script de Besson étant d'une indigence rare, difficile de se motiver à le mettre en images. L'histoire importe peu: un gangster belge est livré à la police marseillaise. L'incompétence d'Emilien va conduire à sa libération. Tout ceci est le prétexte à des gags pas drôles, des dialogues poussifs interminables et surtout au one-man show abrutissant de Bernard Farcy en commissaire Gilbert. C'est bien lui le héros du film, comme à son habitude inculte et à côté de la plaque. Ce qui était sympa au second plan (dans les premiers Taxi) devient rapidement assomant. Et la fameuse 407 ? Elle se contente d'apparaître quelques minutes, conduite par un Samy Nacéri absent et sans utilité. La séquence finale, il la passe garé à son volant, loin de l'action (terme relatif). Un comble. Par pitié, ne passez pas la cinquième !

 Rien de neuf dans la comédie romantique Le Come Back ! Le film démarre sur un clip daté années 80 avec Hugh Grant et son groupe chantant de la bonne vieille pop. Puis l'on se retrouve "de nos jours". L'artiste (nommé Alex Fletcher) est devenu un has-been sur le point de signer un reality-show imbécile pour se maintenir à flot. Son quotidien, c'est de reprendre ses classiques pour des parcs de loisirs ou des réunions d'anciens élèves. Néanmoins, une chance se présente. Il doit écrire en quelques jours une chanson pour l'idôle du moment, la blonde idiote Cora (on imagine bien la source d'inspiration). Sauf que Alex est incapable d'écrire une ligne. Il rencontre alors Sophie Fisher (Drew Barrymore), préposée à l'arrosage de plantes chez le chanteur. Elle s'avère être douée de nature pour trouver des rimes. Et forcément, les deux finiront par s'aimer au grand jour, non sans quelques perturbations artistiques préalables...

C'est d'un convenu fini, mais le couple Grant / Barrymore fonctionne bien. L'ami Hugh refait pour la énième fois "le type à l'aise financièrement, sans talent véritable mais toujours plein d'humour et d'esprit" (vu dans Pour un garçon, L'amour sans préavis, Bridget Jones) mais il le fait bien. C'est à lui que l'on doit quelques sourires qui sauvent Le Come Back de la platitude.



Publié dans Kinotron

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