Kinotron: Les cavaliers de l'apocalypse
Les cavaliers de l'apocalypse (Horsemen)
Un film de Jonas Akerlund avec Dennis Quaid, Zhang Ziyi, Patrick Fugit, Eric Balfour, Peter Stormare. Une production Platinum Dunes (Michael Bay, gage d'une qualité qui lui est propre).
Depuis la disparition de sa femme, Aidan Beslin n'est plus aussi proche qu'avant de ses enfants. La situation ne s'arrange pas lorsqu'il se voit confier une enquête fort mystérieuse : des corps mutilés sont découverts dans des mises en scène morbides, avec le message "Vois et viens" peint sur les murs. Beslin comprend progressivement que les tueurs trouvent leur inspiration dans la bible...
Que faire un dimanche, après avoir profité d'un généreux soleil francilien et avoir savouré un bon verre de prosecco ? Se jeter sur une bonne série B qui passe dans le cinéma voisin bien sûr ! Ni une, ni deux, me voici dans la salle franchement délabrée projettant Les cavaliers de l'apocalypse... Ben oui, avec une affiche bien glauque, un pitch à base de serial killer mystique et un acteur de la trempe de Dennis Quaid, je ne pouvais pas faire meilleur choix ! Dont acte, le film de Jonas Ackerlund (clippeur de renom) se laisse savourer pourvu que l'on reste relativement bienveillant. En effet, on réalise vite que scénario est composé de bric et de broc, que l'interprétation est loin de faire des étincelles (Eric Six feet under Balfour à la ramasse complet, Zhang Ziyi réduite à faire la psycho-potiche pour son premier rôle en anglais) et que les diverses influences sont bien mal digérées... Une scène à la morgue bien gore pour rappeller Les Experts, un soupçon de réseaux informatiques et de snuff pour montrer qu'on a négocié le virage du 2.0 et un gros zeste de pratiques déviantes qui font l'actu du genre "suspension". Alors oui, tout ceci est assez déplorable et pourtant je n'ai pas envie d'être méchant parce que 1/ Dennis Quaid assure comme toujours 2 / le twist final abracadabrantesque m'a vraiment amusé 3 / la série B au cinéma doit vivre malgré tout (ah, voir Compte à rebours mortel ou Paparazzi dans une salle déserte, quel bonheur !).