Kinotron: Away we go
Le pitch : Lorsque Burt et Verona apprennent qu'ils vont devenir parents, c'est la panique. Ils détestent la ville de province où ils habitent, et maintenant que les parents de Burt déménagent, plus rien ne les y retient. Ils décident alors de partir à la recherche de l'endroit parfait où fonder leur famille. Sur leur chemin, ils rendent visite à leur famille et à de vieux amis. Certains leur paraissent fous à lier, d'autres leur donnent envie de suivre leur modèle... Mais finalement, tous vont aider à leur manière Burt et Verona à réaliser qu'ils n'ont peut être besoin que l'un de l'autre pour fonder leur foyer.
Mon avis : Je n'ai jamais été fan des réalisations de Sam Mendes. Saisi d'un ennui poli devant American Beauty et Les sentiers de la perdition, j'ai paisiblement squizzé Jarhead et Les noces rebelles. Maintenant, si Allociné me propose de voir - dans le cadre du Club 300 - sa dernière pelloche, produite dans des conditions "Sundanciennnes" (road movie, budget léger, BO garnie de ballades atmosphériques...). L'affiche scandant "Une pure merveille" me semble tantinet exagéré, mais j'ai bien aimé. Il est difficile de ne pas se prendre d'amitié pour le binoclard malicieux incarné John Krasinski (The Office) et l'impavide mais vibrante Maya Rudolf. Ensuite, leur odyssée s'avère assez drôle. Les personnages de parents largués se succèdent, qu'il s'agisse d'un Jeff Daniels égoïste, d'une Allisson Janey exhubérante et dépressive ou d'une Maggie Gylenhaal illuminée. On se marre de bon coeur, mais au fil des "sketches", on tique en réalisant que ne rît pas avec eux, mais à leurs dépends. Les regards entendus de Burt et Verona figurent ceux des spectateurs. Certes, ils sont insécures (le mal du siècle) mais se montrent conservateurs et finalement peu tolérants. De plus, Away we go a la mauvaise idée de finir sur des portraits plus sombres, avec un couple victime de fausses couches répétées et un proche quitté par sa femme. Mécaniquement, tout devient plus sentencieux. Les silences deviennent lourds de sens et notre petit couple en arrive à une conclusion que l'on aurait pu leur souffler dès le départ. Bref, voici un film "bobo" garni de bons moments mais un brin suffisant.