Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal
Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal
Nous sommes en 1957, en pleine Guerre Froide. Indy et son copain Mac viennent tout juste d'échapper à une bande d'agents soviétiques à la recherche d'une mystérieuse relique surgie du fond des temps. De retour au Marshall College, le Professeur Jones apprend une très mauvaise nouvelle : ses récentes activités l'ont rendu suspect aux yeux du gouvernement américain. Le doyen Stanforth, qui est aussi un proche ami, se voit contraint de le licencier.
Alors sur le départ, Indiana fait la connaissance d'un jeune motard rebelle, Mutt, qui lui fait une proposition inattendue. En échange de son aide, il le mettra sur la piste du Crâne de Cristal d'Akator, relique mystérieuse qui suscite depuis des siècles autant de fascination que de craintes.
Il n'y a rien de pire (et de meilleur) que les souvenirs. A l'instar de Star Wars, la trilogie Indiana Jones tient une place d'importance dans le patrimoine cinématographique mondial. Il a accompagné la jeunesse de tant d'individus ! Certes, nous avons vieilli et des dizaines de nouveaux films ont su se démarquer. Pourtant, on ne peut s'empêcher de réclamer le retour des idôles... Et la déception n'en est souvent que plus grande.
C'est ainsi, Indiana Jones 4 n'est pas aussi brillant qu'espéré. Attention, nous sommes très loin de l'insulte faite aux fans que composent les récentes aventures d'Annakin Skywalker. Spielberg sait tenir une caméra et emballer l'épatantes séquences d'action... Mais pour le reste, le jeu des comparaisons fait amèrement regretter le souffle épique et la malice de La dernière croisade ! En réalité, l'illusion dure jusqu'à la première apparition (très classe) d'Henri Jones Junior, soit 5 minutes.
Ensuite, tout sonne plus ou moins faux. Pour commencer, les communistes font un piteux adversaire. Indy se bat contre les nazis, c'est obligatoire ! Sauf s'il trouve les défenseurs d'un culte particulièrement sanguinaires... Cate Blanchett est insupportable avec ses poses, sa coiffure et son absence de charisme. Et puis zut, Marcus et Sallah composaient des sidekicks autrement plus charmants que Mutt (Shia LaBeouf, pénible), Mac ou le Professeur Oxley (John Hurt, dans un rôle littéralement pathétique) ! Passons sur le retour parfaitement inutile de Marion Ravenwood (Karen Allen).
Transition parfaite pou évoquer les lacunes du scénario. David Koepp déçoit énormément: le milieu du récit connaît de sévère baisses de rythme, les retournements de situations sont téléphonés et le fameux -et très laid - crâne de cristal est exploité n'importe comment (à la fois aspirateur à pensée, anti-insectes et passe-partout c'est pratique). Le pire revient à l'exploitation de la piste extra-terrestre totalement à côté de la plaque !
Au milieu de tout ça, Harrison Ford reste plutôt digne et montre une belle condition physique. L'îcone au chapeau et au fouet permet de supporter la déconvenue. Mais comme je suis vraiment blasé d'avoir trouvé Indiana Jones juste moyen, je termine par un ultime reproche: la photo de Janusz Kaminski (habitué à travailler avec Spielberg depuis 1993) est définitivement trop terne, comme si tout le film se déroulait dans le brouillard !