Une année... 2002

Publié le par nikko13

Luke, je suis ton père... Gros coup médiatique pour l'ouverture du Festival. George Lucas et toute sa troupe (Ewan Mc Gregor, Samuel Jackson, Natalie Portman, Hayden Christensen) viennent dévoiler le second volet de la nouvelle trilogie Star Wars. L'attaque des clônes fait donc l'ouverture... et le bilan reste mitigé. C'est clairement meilleur que La menace fantôme mais on reste loin de la vigueur des épisodes d'antan. Sans parler des séquences "romantiques" entre Anakin et la Princesse Amidala, on se croirait dans les "Feux de l'amour".

Anthony Daniels et George Lucas. Collection Christophe L.

La quinzaine qui suit propose une quantité d'excellents films en Sélection Officielle. C'est dit, la quête de la Palme d'Or est particulièrement ouverte cette année.

Marie-Jo et ses deux amours, Irréversible, Demonlover et L'adversaire défendent les couleurs de la France. Bilan: aucune récompense au final. Le Guédigian est correct mais manque de force. Le film de Gaspard Noé réunit le couple Bellucci / Cassel pour une histoire particulièrement glauque (livrée en montage inversé) dans lequelle un viol et un tabassage sont filmés in extenso ce qui ne tarde pas à susciter un certain scandale. Le film d'Olivier Assayas passe inapperçu en dépit d'un scénario audacieux. Quant à la relecture du triste sort de Jean-Claude Romand par Nicole Garcia, on reste bien en dessous de l'équivalent signé Laurent Cantet L'emploi du temps.

Monica Bellucci. Mars Distribution

En revanche les Etats-Unis s'affichent très inspirés. Paul Thomas Anderson (encore auréolé de Magnolia) séduit avec une comédie décalée dont Adam Sandler est l'étonnante tête d'affiche. Punch-drunk love glâne le Prix de la mise en scène (partagé avec Ivre de femmes et de peinture d'Im Kwon-Taek). Michel Moore dénonce l'omniprésence des armes à feu dans son pays avec le documentaire Bowling for Columbine et le Prix du 55ème Festival vient le récompenser. Enfin le caustique About Schmidt d'Alexander Payne présente un Jack Nicholson plus ronchon que jamais... mais le film repart les mains vides.

Aki kaurismaki livre l'un des ses films les plus "lisibles" pour le grand public, sans pour autant perdre sa patte. L'homme sans passé reçoit le Grand Prix du Jury et le Prix d'interprétation féminine pour Kati Outinen. Les frères Dardenne font toujours recette et Olivier Gourmet reçoit le Prix d'interprétation maculine pour sa composition dans Le fils.

Adrien Brody. Bac Films

Sweet sixteen, un bon Ken Loach obtient le Prix du Jury tandis que le très remarqué Intervention divine d'Elia Suleiman est choisi pour le Prix du Jury. Alors, qui pour une Palme d'Or maintenant ? Le Jury présidé par David Lynch (épaulé notamment par cinq autres réalisateurs) fait un choix étonnament consensuel en offrant la récompense à Roman Polanski pour Le Pianiste. Certes, le film est touchant du fait de son sujet terrible, mais ça reste très très classique dans le traitement. Néanmoins, ce sera un succès public.

Hors compétition, on se marre bien pour la clôture avec And now... ladies and gentlemen signé Claude Lelouch. Patricia Kaas en actrice, Jeremy Irons en gros cabotin et tout ce "romantisme pour les nuls": c'est très fort en nanardise ! Autre événement, pour la première fois Woody Allen se rend à Cannes pour présenter Hollywood ending, il était temps ! Les autres projections marquantes sont pour Etre et avoir (documentaire sur le quotidien d'une école de campagne: un carton en salles suivra) et La cité de Dieu.

Un Certain Regard décerne son Prix au thaïlandais Apichatpong Weerasethakul pour Sud Sanaeha. Dans la Sélection, Carnages de Delphine Gleize obtient le Prix de la jeunesse. Dix-sept fois Cécile Cassard de Christophe Honoré bénéficie d'un certain buzz. Ce n'est pas le cas du très intriguant La chatte à deux têtes de Jacques Nolot. Bon film !

22 films à la Quinzaine des Réalisateurs, dont 6 premiers films. Pour la première fois on propose une séance de minuit un peu "hot" avec la projection de Polissons et Galipettes (collage de films libertins du temps du muet). Bord de mer de Julie Lopes-Curval remporte la Caméra d'Or et Japon de Carlos Raygadas une mention spéciale.

Pan Européenne Edition

A la Semaine de la Critique, deux films sortent (à raison) du lot: Respiro d'Emmanuele Crialese (avec une rayonnante Valéria Golino) obtient le Grand Prix et le Prix de la (toute) jeune Critique. Un Grand Rail d'Or échoit à Claude Duty pour Filles perdues, cheveux gras.



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D
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